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Le Rafale

                   

Le programme Rafale

Etat actuel des commandes

Où en est actuellement le programme Rafale ? Quel est l'état des commandes de l'Armée de l'Air et de la Marine ?

Le nombre total de Rafale actuellement prévu pour les armées françaises est de 294 dont 60 pour la Marine, 95 monoplaces Air et 139 biplaces Air. Le dernier d'entre eux devrait être livré en 2019. Le prix unitaire d'un Rafale avoisine les 50 millions d'euros. Ce prix correspond à un avion prêt au vol avec l'ensemble de ses équipements opérationnels, y compris pour la guerre électronique. Le coût total du programme Rafale est estimé à 35 milliards d'euros.

A terme, le Rafale remplira l'éventail complet des missions de l'aviation de chasse française, par tous temps, de jour comme de nuit: supériorité aérienne et défense aérienne, assaut conventionnel et nucléaire, reconnaissance aérienne.

Les versions développées

Rafale A

Le premier prototype fut le Rafale A, qui sortit du hangar le 14 décembre 1985 et effectua son premier vol le 4 juillet 1986, au cours duquel il dépassa Mach 1,3. Quelques jours plus tard, il atteignit la vitesse de Mach 1,8. Le prototype Rafale A était légèrement différent des avions de série: sa taille était de 3% inférieure, il ne pesait que 9 tonnes, et le dessin de sa dérive était un peu différent de celui de l'appareil définitif. De plus, il n'était pas équipé des systèmes militaires dont disposent les versions B, C et M, car il n'était qu'un démonstrateur technologique. Le Rafale A a été retiré du service le 25 janvier 1994, après 865 vols.

Rafale C

Le Rafale C a effectué son premier vol le 19 mai 1991. Il est le standard monoplace qui équipera l'Armée de l'Air pour la chasse et l'assaut. Le Rafale C constitue la configuration "de base" du Rafale, les autres versions ayant subi certaines adaptations.

Rafale B

La version B est biplace, et pourra servir d'avion d'attaque au sol, de pénétration à basse altitude et de chasse, aussi bien que d'avion d'entraînement et de transformation des équipages. Le Rafale B a volé pour la première fois le 30 avril 1993. Il possède exactement les mêmes dimensions et formes que le monoplace. Seul le cockpit a été modifié et agrandi pour laisser la place nécessaire à deux membres d'équipage. Pour cela, les ingénieurs de Dassault ont retiré le canon (à l'instar du Mirage 2000 biplace), modifié l'emplacement de l'entrée d'air du circuit de conditionnement et de refroidissement du compartiment équipements, déplacé certains équipements et réduit la capacité du réservoir de fuselage. L'avion présente ainsi une masse à vide supérieure de 350 kg par rapport au C et une diminution d'environ 400 litres de la capacité interne de carburant. Le Rafale B est équipé des mêmes postes de pilotages à l'avant et à l'arrière, ce qui permet l'utilisation de l'avion avec un seul pilote.

Rafale M

Le Rafale M est la version Marine (monoplace) qui équipera bientôt le porte-avions «Charles-de-Gaulle». Il a volé pour la première fois le 12 décembre 1991. Le Rafale M a été soumis à différentes modifications fin de répondre aux contraintes des portes-avions: train avant à restitution d'énergie, train principal renforcé, crosse d'appontage, structure renforcée, échelle intégrée... Une des caractéristiques techniques particulières de cette version réside dans son atterrisseur spécialement conçu pour des opérations à partir de porte-aéronefs. Cet atterrisseur est dit à restitution d'énergie ou «sauteur»: à la fin du pont de catapultage, il se détend comme un ressort en relachant l'énergie accumulée sur la piste, pour propulser le nez de l'appareil vers le haut. Le Rafale M est le premier avion français à être catapulté par le train avant, et non pas à l'aide d'une élingue fixée sous la voilure.

Les standards du Rafale

La première version du Rafale est essentiellement destinée aux missions air-air. Dans cette configuration, l'appareil sera équipé du missile Mica moyenne et courte portée, du Magic II et d'un canon 30 mm pour le combat rapproché. Le standard F1 ne concerne que la Marine, l'Armée de l'Air n'étant livrée qu'à partir du standard F2.

Le standard F2 possède, en plus des capacités du F1, le système d'armes permettant d'effectuer la panoplie des missions air-sol. Le Mica sera également exploité dans sa version infrarouge. Le missile Scalp EG permettra de tirer à longue portée (400 km) une charge militaire destinée à détruire des objectifs d'infrastructure (PC durci, dépôt de munitions). Le Rafale sera en outre équipé d'un armement air-sol modulaire (A2SM). L'A2SM reprend les bombes déjà existantes (Mk 82…) auxquelles est ajouté un kit de guidage et de propulsion assurant une capacité de tir métrique.

F3, le dernier standard du programme, permettra au Rafale d'effectuer des missions stratégiques grâce au missile nucléaire air-sol moyenne portée amélioré. Equipé d'une nacelle de reconnaissance photographique et infrarouge, il permettra par ailleurs d'assurer les missions dévolues à l'heure actuelle au Mirage F1 CR. En version marine, le Rafale emportera des missiles anti-navires futurs ANF. Ce dernier standard sera livré aux armées en 2008, deux ans après la mise en service opérationnel du standard F2

Fonctions principales du système de commandes de vol (SCDV)

L'optimisation du système a conduit à modifier la tâche initiale dévolue jusqu'à présent aux commandes de vol, notamment en lui confiant certaines fonctions habituellement assurées par d'autres sous-systèmes. Succinctement, on peut distinguer six fonctions techniques fondamentales, assurées par le SCDV.

La fonction de contrôle de configuration aérodynamique optimise cette dernière vis-à-vis de certains critères (accélération supersonique, portance maximale...). La seconde fonction de contrôle, de comportement non piloté, stabilise statiquement et dynamiquement l'avion. Elle permet de faire voler un avion instable en de nombreux points de son domaine de vol. C'est surtout cette fonction qui assure la gestion des gouvernes. La fonction de contrôle du comportement piloté assure l'adaptation optimale de la réponse de la plate-forme aux ordres du pilote : c'est d'elle que dépendent essentiellement les qualités de pilotabilité de l'avion.
La fonction de pilotage automatique de base regroupe toutes les fonctions primaires classiques de tenue de vitesse et Mach, tenue de virage... Quant à la fonction de couplage avec le système de navigation et d'armement, elle permet entre autres d'assurer un asservissement précis de l'avion à une trajectoire élaborée par ce système. Enfin, l'élaboration sécurisée des informations de vitesse, de Mach, de pression statique est assurée par la fonction anémo-clinométrique.

Au coeur du cockpit

Premier point important, la position du siège incliné à 30 degrés vers l'arrière. Le pilote a donc une attitude très allongée qui lui permet d'encaisser des facteurs de charge verticaux encore plus importants, avant d'éprouver le « voile noir ». Cette inclinaison inhabituelle permet de réduire la hauteur de la colonne de sang, que le cœur du pilote doit pomper afin d'irriguer son cerveau. Cet effet s'ajoute à celui de la combinaison anti-G pour protéger l'équipage contre la perte de connaissance lors de manœuvres serrées. L'inclinaison de son siège confère donc au Rafale un avantage décisif en combat aérien.

Nouvelles dispositions dans les commandes

L'inclinaison du siège impose une conception très innovante de l'ensemble de la cabine. Son assise relevée vers l'avant a permis d'opter pour un mini-manche situé à main droite. Le Rafale rejoint en cela le F-16 de Lockheed qui possède également un manche latéral. Cette formule dégage la partie centrale de la planche de bord de tout obstacle visuel. À sa gauche, le pilote dispose d'une unique manette des gaz commandant les deux moteurs M88-2. L'ergonomie de la manette est étudiée pour optimiser la prise en main et faciliter l'accès aux différents boutons de commande. Autre originalité, cette manette est solidaire d'une petite plate-forme où le pilote peut reposer son avant-bras, et qui suit la manette dans ses mouvements. Outre cette spécificité, le manche de pilotage, comme la manette des gaz, supporte un grand nombre de commutateurs qui permettent au pilote de commander la quasi-totalité de son système d'armes en temps réel, selon le principe 3M : Mains sur Manches et Manettes.
L'inclinaison choisie a conduit au développement d'un siège spécifique au Rafale : le Mk16 de Martin Baker. Contrairement aux autres sièges, le réglage en hauteur s'effectue verticalement et non suivant l'axe du dossier. Une telle solution aurait effectivement éloigné des commandes et des visualisations de la planche de bord les pilotes de petite taille.

Sur la planche de bord, de larges écrans à cristaux liquides remplacent les cadrans traditionnels. Avec le Rafale, l'évolution est sensible, puisque ces écrans sont tactiles. Outre la présentation des informations de pilotage et de conduite du vol, ils permettent à l'équipage de dialoguer avec son système par simple effleurement de l'image.
La VTM ou visualisation tête moyenne est collimatée à l'infini, ce qui autorise les transitions rapides sans fatigue entre l'intérieur de la cabine et le monde extérieur. Cette caractéristique permet aussi d'agrandir considérablement la surface apparente de l'image, et de présenter un plus grand nombre d'informations.

Deux écrans latéraux couleurs encadrent la VTM. Entièrement reconfigurables en cas de panne ou à discrétion de l'équipage, ces écrans présentent les informations systèmes (radio, navigation, IFF, etc.), l'état de l'avion, de ses équipements et de ses moteurs. Ils permettent également l'affichage des informations capteurs (infrarouge, pod de désignation laser, radar, etc.).
Comme sur le Mirage 2000, la VTH ou visualisation tête haute est collimatée à l'infini, de sorte que le pilote voit la symbologie superposée au monde extérieur, avec l'œil accommodé sur ce dernier. Mais la VTH du Rafale est holographique, ce qui en fait un miroir pour la longueur d'onde du canon vidéo et une lame transparente pour toutes les autres couleurs. Un tel traitement du verre donne à la VTH un excellent contraste et procure à l'équipage un meilleur confort visuel.

Le viseur-visuel « Topsight »

Pour le combat à vue, le pilote du Rafale disposera d'un casque bien particulier : le viseur-visuel de casque « Topsight ».
Développé en coopération par Sextant Avionique et Intertechnique, le VVC peut entrer en action en finale d'interception, avant même l'engagement du combat et la mise en œuvre de l'armement à courte portée. L'apport du VVC en air/air est essentiel, car il permet au pilote de désigner des éléments extérieurs dans un domaine angulaire important et d'entrer le premier en contact visuel avec l'adversaire. Un tel atout est souvent décisif en combat aérien, où celui qui voit l'autre prend l'avantage d'entrée.

Le VVC Topsight, destiné au Rafale, est composé essentiellement d'un casque intégral, dans lequel les informations sont présentées au pilote par projection sur la visière. Le principe est le même que celui du viseur tête haute, à cela près qu'il est nécessaire de détecter la position de la tête du pilote, pour passer du référentiel avion au référentiel VVC et réciproquement.
Le pilote oriente sa tête vers la cible qu'il vise, afin de renseigner le système d'armes sans avoir à diriger le nez de l'avion vers l'adversaire. Cette manœuvre permet l'accrochage rapide d'un missile air-air sur la cible, autre atout décisif en combat aérien, où celui qui tire le premier remporte souvent la victoire.
Pour l'acquisition visuelle, le système de l'avion indique au pilote la ou les directions des cibles détectées par les différents capteurs de l'avion. Les informations sont directement présentées au pilote.
En version biplace, la communication visuelle permet implicitement une utilisation entre le pilote et l'officier système d'armes. D'autres informations en provenance du système avion, telles que des aides au pilotage et des alarmes systèmes, peuvent aussi être présentées à l'équipage.

Ainsi, même hors du champ du viseur tête haute de l'avion, qui reste évidemment l'instrument principal de pilotage, le pilote peut disposer d'informations essentielles sur sa trajectoire et sur l'état de sa machine, tout en conservant le visuel de sa cible.

Le gant Rafale

Conçu par le Service d'étude et d'approvisionnement du commissariat de l'air en coopération avec le Centre d'expériences aériennes militaires, ce nouveau gant est destiné à s'adapter aux écrans tactiles du Rafale.
Taillé dans une peau fine et souple, il ne présente pas de couture en bout de doigt afin de favoriser la sensibilité tactile et est doublé de soie pour le confort et la facilité d'habillage. Par ailleurs, il est garni d'une peau de chamois sur le dos des doigts dans le but de nettoyer les écrans, et d'un dessus de main en maille thermostable destiné à éponger le visage du pilote.

 de Photo l'Armée de l'Air

 

 

 

Vidéo

Le rafale



06/04/2008
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